Tous les ans, plus de 40 000 entreprises industrielles, commerciales ou artisanales sont rachetées par de nouveaux promoteurs. Si cette pratique est courante, c’est parce qu’elle présente plusieurs avantages. Cependant, afin de réussir l’opération, il est indispensable de prendre quelques dispositions. Voici la procédure pour racheter une entreprise.
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Préparer le projet et rechercher l’entreprise à racheter
Réussir un projet de rachat d’entreprise nécessite une bonne préparation en amont. Avant de se lancer, il convient de bien repenser au projet afin de le mûrir. Pour ce faire, analysez vos objectifs ainsi que vos motivations, puis définissez le projet en effectuant une liste des critères de choix de votre future entreprise :
- taille de la structure
- région
- domaine d’activité.
Par ailleurs, lors de cette préparation, pensez à vous faire accompagner si vous ne disposez pas (ou très peu) de connaissances ou d’expérience dans le domaine. Dans certains cas, l’idéal est de suivre une formation. Gardez à l’esprit qu’il s’agit d’une étape cruciale dans le processus de rachat d’une entreprise.
Pour ce qui est de la recherche de l’entreprise, différentes options se présentent. Il est possible de lancer la recherche sur les réseaux sociaux en informant vos proches ou connaissances sur cette recherche. Vous pouvez également contacter un intermédiaire ou alors faire recours à un expert. N’hésitez pas non plus à prospecter directement les entreprises qui vous intéressent ou à consulter des annonces. Les sites de rencontre entrepreneuriale sont aussi très pratiques pour trouver une entreprise à racheter. Pour finir, essayez également le bouche-à-oreille.
Sélectionner la cible et rencontrer le cédant
Suite à votre recherche, passez à la sélection de votre cible. Cela nécessite un certain nombre d’analyses qui vous permettront d’éliminer les dossiers d’entreprises qui ne correspondent pas à vos attentes. Le pré-diagnostic d’entreprise est ce qui vous permettra d’évaluer la faisabilité de chaque projet et faire un choix. Une fois la cible sélectionnée, ne tardez pas à entrer en contact avec le cédant. Optez pour une rencontre au sein de l’entreprise. Cela représente un bon moyen de mieux comprendre le dossier, mais aussi de percevoir le climat interne. La rencontre est également un moyen de mieux comprendre le métier et les rouages du domaine d’activité de l’entreprise. C’est l’occasion, une fois de plus, d’être sûr que cette affaire vous convient. En outre, une rencontre permet aussi de comprendre les raisons pour lesquelles le cédant souhaite vendre sa structure.
Pour résumer, le niveau d’implication du cédant dans le projet, sa facilité à vous donner le maximum d’informations ainsi que l’ambiance de vos échanges sont des signaux auxquels il faut prêter attention. En effet, ces quelques détails vous permettront d’avoir une idée de son degré d’engagement à vous céder l’entreprise.
Évaluer l’entreprise et effectuer le montage juridique
L'évaluation de l’entreprise consiste à collecter un grand nombre d’informations concernant la cible. Notez que l’opération est différente de l’audit. Les informations reçues peuvent permettre de prendre une nouvelle décision : poursuivre ou se rétracter. Une bonne évaluation d’entreprise se réalise en 4 étapes à savoir :
- la collecte d’informations
- la réalisation de diagnostic
- le traitement économique
- l’application des techniques d’évaluation.
Pour ce qui est du montage juridique, cela dépend de plusieurs facteurs. S’il s’agit d’une entreprise individuelle, seul le principal actif est à reprendre. En revanche, s’il s’agit d’une société, il est possible de reprendre soit le fonds, soit les titres. En fonction de l’option choisie, les formalités financières, fiscales ou juridiques sont différentes autant chez le cédant que chez le repreneur. Par conséquent, les négociations sur cet aspect de l’opération doivent se faire en amont et avec diplomatie. Le but étant d’éviter que les négociations échouent.
Réaliser le business plan, le protocole d’accord et le closing
Si le business plan est indispensable pour la création d’une entreprise, il l’est également dans le cas d’un rachat. Ce document doit comporter les différentes stratégies ainsi que vos objectifs. L’avantage est qu’il vous permet de synthétiser l’information, mais aussi de s’assurer de la viabilité du projet sur le plan financier. De plus, si vous prévoyez d’obtenir un financement, la mise en place d’un business plan est primordiale.
Pour finaliser l’accord avec le cédant, la réalisation d’un protocole d’accord s’impose. Abordant quasiment tous les aspects des négociations, cet acte juridique est sans doute le plus important dans un processus de rachat. Il présente en premier lieu les obligations et droits de chaque partie. Les différentes modalités et conditions y sont aussi mentionnées. Pour finir, le document comporte également le reste des actes ou opérations à effectuer.
Après la signature du protocole d’accord, c’est le moment de lancer les dernières procédures qui impliquent notamment le déblocage des fonds. L’acte de cession (définitive) doit être signé et les dernières formalités administratives remplies.
